17mars

[Certe, nos débuts furent difficiles...]

Je regarde ses lèvres, lorsqu'il parle. Je voudrais les embrasser, les mordre, les éffleurer, les caresser, les froler, les dévorer, les embrasser encore une fois. Parfois sa présence me suffit. Parfois non. Il y a tellement de chose que j'aimerais faire avec lui.
Prendre un bain plein de mousse dans sa petite baignoire, manger des patisserie sous sa couverture en regardant un film, lui montrer tous les endroits qui me font frissoner dans cette ville qu'il déteste tant, faire des bulle de savon du haut du pont neuf, l'embrasser au milieu des passants, au millieu de la rue, partir voir la mer comme ça, un jour, jouer à cap ou pas cap entre les murs de son appartement,...Ne plus mettre tous ça au conditionnelle.

Samedi soir, quand il me borde ♥
Dimanche matin, quand il va chercher des pains aux chocolat ♥

Je m'éffondre souvent, en ce moment, pour un rien. Je suis aussi fragile qu'un flocon de neige. J'ai besoin qu'on me montre qu'on m'aime, sans arret. A chaque heure de la journée. Qu'on m'étouffe d'amour, que ça me submerge, que ça m'envahisse, que je ne puisse plus douter. J'ai besoin de ces petites attentions. Quand Audrey m'offre des graines de tournesol, quand Gayané glisse des lettres d'amour dans ma boite aux lettres, quand Valentin me donne des emballages de Carambar... Ces petites choses qui me montre que même loin de moi, ils ne m'oublient pas...

[les visages.leurs visages.était-ce là encore un de ces rêves tortueux qui me ballotaient dans un monde sans repères, un frère de ceux qui me prenaient dans la nuit avant?où suis-je?tout cela finira-t-il un jour?je t'ai laissée.je n'était pas là.mon ange pardonne moi, je t'en pris.tu sais bien qu'ils m'ont emmené et que je n'y suis pour rien.dis moi les choses.dis moi ce que je suis.dis moi que tu m'aimes.cesse de chantonner, je t'en supplis, cesse de psalmodier cet air qui me fracasse la tête et le coeur.ouvre tes lèvres et laisse sortir les mots.je peux tout endurer désormais.je peux tout entendre.je suis si fatiguée.je suis si peu de chose, et ma vie n'a aucune lueur sans toi.je me sais poussière.je suis si vaine.]

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